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Etre acteur de l'entreprise

Eric Chrétien, DG de la CalC. URVOY

DG de la Cal, Eric Chrétien, 56 ans, y a fait toute sa carrière, gravissant une à une les marches pour s'impliquer de plus en plus dans la destinée de la coopérative.

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Né de grands-parents agriculteurs, c'est tout naturellement qu'Eric Chrétien entame des études en agronomie (un DUT) en 1981. « La deuxième raison était l'attrait pour une filière dont la vocation est de nourrir les hommes », se souvient-il. Il reviendra plus tard sur les bancs de l'école, en cours du soir, pour passer un DEST biochimie-biologie, doublé d'une compétence en gestion d'entreprise. « Il n'y avait pas de DEST Agronomie à l'époque. D'où ce choix, car je voulais acquérir des compétences complémentaires grâce à une formation de cycle long pour pouvoir m'impliquer dans l'évolution de l'entreprise. »

Il pose le pied à la Cal en 1981 en tant qu'agent relations cultures. « Nous étions déjà apporteurs de solutions pour fidéliser les adhérents. » En 1987, il obtient son DEST, une formation qui lui a apporté « une ouverture d'esprit, une envie de prendre des initiatives ». Un savoir être qu'il va pouvoir mettre en oeuvre en 1991, en quittant le terrain pour le poste d'adjoint au directeur des approvisionnements. « J'avais en charge les phytos et les semences pour le référencement, ainsi que la vente et l'animation des commerciaux pour les faire adhérer à la gamme préalablement construite. »

Faire progresser son équipe

En 1999, il devient directeur approvisionnement, poste qu'il a gardé jusqu'au 17 octobre dernier, parallèlement à ses autres fonctions. « Les membres du comité de direction ont un statut de sous-directeur ou de directeur adjoint en plus de la responsabilité d'un métier de base (machinisme, appros...). » Il récupère les engrais et le poste d'adjoint disparaît. Des responsables de secteur sont nommés pour le soulager. « J'ai ainsi pu me concentrer sur les achats, la gestion des stocks et le référencement, et délaisser l'aspect logistique et mise à disposition des produits aux adhérents. »En 2003, nouvelle progression dans l'implication d'Eric Chrétien dans la Cal en devenant sous-directeur. « Je n'étais plus tourné uniquement vers une problématique quotidienne à savoir l'approvisionnement. Mon rôle devenait plus transversal. Je devais prendre en compte l'adhérent dans sa globalité, c'est-à-dire en tant que vendeur de céréales, voire d'animaux, en plus d'être un acheteur d'appros. » Eric Chrétien a enfin la capacité d'influencer, d'accompagner les évolutions de l'entreprise. « Parallèlement, j'ai participé à des clubs marketing ou autres au niveau d'InVivo. Cela permet d'échanger, de brasser des idées, de rencontrer d'autres situations. C'est une formation continue qui permet de faire progresser sa propre équipe ! »

En 2012, il est nommé directeur adjoint, puis directeur par intérim en mars 2015, le poste de directeur étant vacant. Début février 2016, son statut est confirmé, il est épaulé par trois sous-directeurs. « Ce qui m'a intéressé dans cette évolution progressive, c'est que plus j'avançais, plus je pouvais construire les choses, être un élément fédérateur. Bref, être de plus en plus acteur du destin de la coop. C'est ce qui fait que je n'ai pas eu envie de quitter la Cal pour d'autres horizons. » Et ce n'est pas avec la mise en oeuvre du projet Lorraine 2025, qu'Eric Chrétien risque de s'ennuyer. « Avec la crise du lait, de la viande et la récolte catastrophique que nous venons de vivre, il faut même accélérer sa mise en oeuvre. » Ce projet pourrait occuper Eric Chrétien jusqu'à la retraite : « Mais comme le monde tourne vite, il peut aussi se passer d'autres choses d'ici là ! »

Chantal Urvoy

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